27.03.2023 I 16:03
La chenille processionnaire est une espèce de lépidoptères. Elle est présente chaque année en France, en campagne, mais aussi sur les arbres dans les forêts. Et c’est au réchauffement climatique qu’on doit sa présence.
On en trouve deux types : les processionnaires du chêne, Thaumetopea processionea (actives du printemps au début de l’été) et les processionnaires du pin, Thaumetopoea pityocampa (active de l’automne au printemps).
A l’âge adulte elle se transforme donc en papillon. Sa larve prend la forme d’une chenille pouvant mesurer jusqu’à 40 millimètres de long, le corps parsemé de taches rouges et le ventre jaune.
Ce n’est pas pour rien qu’on les appelle processionnaires : c’est parce qu’elles se déplacent les unes derrière les autres.
Les chenilles quittent le nid pour s’enfouir sous terre entre janvier et mai : c’est la procession de nymphose. En effet, c’est une période pendant laquelle les chenilles sont particulièrement dangereuses pour l’Homme et les animaux car elles se situent au niveau du sol. A noter que ces périodes peuvent fortement varier selon les aléas climatiques : processions de famine parfois dès octobre, ou processions de nymphose plus tardives.
Les dégâts que causent ces espèces sont surtout fréquents entre janvier et juillet. Pour témoigner, l’ANSES a dans un rapport de 2020 estimé que « 1300 cas symptomatiques d’exposition aux chenilles processionnaires » ont été enregistrés entre 2012 et 2019.
C’est une espèce urticante et dangereuse pour l’homme. En effet, avec les micro-poils présents sur son dos, la chenille va projeter en cas de peur et de danger une toxine urticante. Elle est appelée la thaumétopoéine, et va alors provoquer l’apparition de boutons.
Extrêmement volatiles, ces poils urticants peuvent aussi être respirés ou entrer en contact avec les yeux. Cela peut engendrer des troubles oculaires ou respiratoires.
Par ailleurs, chez des personnes fragiles ou ayant des antécédents allergiques importants, la piqûre peut aller jusqu’au choc anaphylactique.
Les animaux domestiques (chiens, chats) sont les premières victimes de cette contamination, rappelle effectivement l’INRA. « Les jeunes chiots sont tout particulièrement exposés : curieux de tout, ils ne manqueront pas de coller la truffe ou la langue sur une belle procession de chenilles. Plusieurs vétérinaires ont dû sacrifier des chiens ou des chats gravement blessés par la processionnaire.»
En cas de piqûre, il faut rapidement et abondamment se laver à l’eau, et cela, sans frotter afin d’éviter de libérer plus de toxine. Par la suite, il faut de prendre des antihistaminiques pour soulager les douleurs.
Concernant la lutte, les communes françaises usent de pièges pour intercepter les chenilles processionnaires. En général, la pulvérisation de biotoxines provoque la mort des larves par ingestion.
Des nichoirs d’oiseaux se nourrissant de chenilles sont également installés.
D’après l’Agence régionale de santé du Grand Est , il est recommandé d’éviter les endroits potentiellement infestés, de porter des vêtements couvrants lors de balades en forêt ou en campagne, de ne pas faire sécher de linge en extérieur et de bien laver ses fruits et légumes avant de les consommer.
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