Bien que les abeilles ne soient pas à craindre à la différence des guêpes et des frelons, certaines espèces peuvent avoir un comportement dangereux. C’est le cas des abeilles tueuses dont le nom évoque clairement le risque que peut encourir la victime d’une attaque.
En août dernier, en Guyane, un groupe de touristes a été victime d’une attaque d’abeilles tueuses. Une femme est décédée, quatre autres personnes ont dû être hospitalisées. Quelle est cette espèce dangereuse dont les origines sont humaines ?
Également appelée abeille africanisée, elle descend d’une lignée hybride, fruit d’un croisement effectué entre l’Apis Mellifera Scutellata, une espèce africaine, et l’Apis Mellifera Ligustica et l’Apis Mellifera Iberiensis, des souches européennes.
Ce sont des abeilles créées accidentellement par l’Homme. Il faut remonter dans les années 1950 lorsqu’au Brésil le gouvernement de l’époque demande à Warwick Estevam Kerr, un ingénieur agricole et généticien brésilien de l’Université de São Paulo, de trouver une solution pour augmenter la productivité des abeilles. Dans un souci de faire du Brésil, le
premier producteur mondial de miel.
Le chercheur a donc croisé une espèce originaire de Namibie avec une espèce brésilienne, mais sans succès. Il s’est donc tourné vers des abeilles européennes mais une fois encore l’opération n’a pas été convaincante. Les espèces hybrides présentaient une trop grande agressivité et leur productivité n’était pas plus importante. Plusieurs essaims se sont échappés du laboratoire et ont commencé à coloniser l’Amérique du Sud puis les États-Unis.
L’abeille tueuse ne serait actuellement présente que sur le continent américain.
Le danger qui caractérise l’espèce ne se trouve pas au niveau du venin, pas plus inquiétant que celui d’une abeille classique, mais de son comportement. L’abeille tueuse est particulièrement agressive.
« Elles se mobilisent plus rapidement et ont tendance à poursuivre un agresseur localisé sur plus d’un kilomètre, tandis qu’une abeille européenne suit rarement au-delà de 50 mètres environ » explique le Dr Daniel Quendolo au Journal des Femmes.
Si l’abeille se sent en danger, elle n’hésitera pas à attaquer. C’est ce qui explique sans doute les faits qui se sont déroulés en Guyane. Une autre particularité réside dans le caractère de groupe. L’espèce hybride aura tendance à attaquer d’une manière groupée et ciblée, ce qui augmente considérablement la dangerosité des piqûres.
On ressence plusieurs milliers de morts à la suite d’attaques d’abeilles africanisées, le meilleur conseil à suivre est de fuir face à un essaim.
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