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Les nuisibles des végétaux

Les nuisibles des végétaux

En France et dans le monde, certaines espèces d’insectes nuisent aux végétaux. En se nourrissant directement ou en transportant des agents pathogènes, ils présentent un risque non négligeable sur la santé des plantes et engendrent un coût économique parfois important.

Selon le ministère de l’Agriculture, « chaque année, environ 1 500 interceptions de plantes, fruits et légumes aux frontières de l’Union européenne permettent d’éviter l’introduction d’organismes nuisibles (insectes, bactéries…) interdits ».

Depuis 2022, le ministère mène une campagne nationale « Plantes en danger » visant à sensibiliser la population sur les différentes espèces ravageuses des végétaux. Parfois importés par le déplacement de plantes lors de voyages en dehors de l’UE, ces insectes s’attaquent aux cultures, bois, jardins et forêts et causent des pertes de production synonyme de pertes économiques.

C’est l’Anses qui se charge d’identifier ces insectes nuisibles. Chaque année, leur laboratoire identifie 3 à 4 nouvelles espèces en France et 20 en Europe. L’agence les classe en deux catégories : les insectes ravageurs et les insectes vecteurs.

Les ravageurs des végétaux

Cette catégorie regroupe les nuisibles qui se nourrissent directement des végétaux. Ils sont responsables de dommages importants et parfois, de la mort de certains d’entres eux. Ces ravageurs s’attaquent aux différentes parties des plantes aussi bien les tiges, les feuilles et les fruits.

Parmi les espèces ravageuses, les pucerons, les thrips, les punaises des plantes ou les acariens sont les plus courants. Pour certains ravageurs, leur nom indique la plante à laquelle ils s’attaquent. Par exemple, le charançon rouge du palmier, originaire d’Asie du Sud-Est, infecte des palmiers, ou la chenille processionnaire du pin ou du chêne, ravage ces deux arbres. Les chenilles processionnaires entraînent des pertes de feuilles et des retards de croissance qui fragilisent les arbres.

Le scarabée japonais est un autre insecte majeur. Originaire du Japon, il est présent en Suisse et en Italie et se nourrit de plus de 400 espèces de végétaux différents.

Les insectes vecteurs de maladies des végétaux

Cette catégorie regroupe les nuisibles qui sont vecteurs d’agents pathogènes qui touchent les végétaux.

L’Anses cite différentes maladies, par exemple Xylella fastidiosa, transmise par le cercope des prés, le nématode du pin, un ver véhiculé par un coléoptère ou encore la maladie du huanglongbing, causée par le psylle asiatique des agrumes et le psylle africain des agrumes.

Les territoires Outre-mer sont eux aussi touchés par différents nuisibles qui causent des maladies. Parmi celles-ci, la fusariose du bananier, véhiculée par un champignon présent dans le sol, est présente à Mayotte. En Guadeloupe, des insectes peuvent transmettre le jaunissement du palmier. Dans les Antilles, à La Réunion et en Guyane, la maladie du dragon jaune transmise par une bactérie sévit sur les cultures d’agrumes.

La prévention et la lutte contre les ravageurs des végétaux

Différents organismes s’occupent de surveiller ou de prévenir la présence et la prolifération de ces ravageurs. L’INRAE a notamment développé un portail d’applications de diagnostics ; lla plateforme d’épidémiosurveillance ESV, est quant à elle initiée par 7 structures (dont l’INRAE) chargées de l’amélioration des dispositifs de surveillance sanitaire des végétaux.

Un certificat phytosanitaire est obligatoire et « atteste de l’état phytosanitaire de végétaux ou de produits végétaux destinés à entrer dans l’Union européenne ou dans les DROM ou à être exportés vers des pays tiers ou vers les DROM » précise le ministère.

En ce qui concerne les moyens de lutte, il en existe de plusieurs sortes. Par exemple : la pose de nichoirs pour attirer les prédateurs, la plantation de plantes répulsives… Une lutte chimique peut être nécessaire, en utilisant des insecticides. Il est recommandé de faire appel à un professionnel qualifié et certifié.

 

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