28.08.2023 I 14:28
Les nuisibles : dangereux ou utiles ? Les questions autour de la qualification de certaines espèces font débat. La liste officielle va prochainement être mise à jour.
Peut-on vivre avec tous les animaux ? Une question non sans débats. D’un côté, il y a pour certains une nécessité de réguler des espèces en raison des dégâts et risques qu’elles causent. De l’autre, des associations sont à l’origine de polémiques sur la gestion de ces espèces.
Tout d’abord, Le Ministère de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires fixe tous les trois ans une liste des espèces «susceptibles d’occasionner des dégâts (Esod)».
Ainsi, l’article R427-6 du Code de l’environnement encadre cette classification et fixe « la liste, les périodes et les modalités de destruction ». Cette dernière émane donc, du « ministre chargé de la chasse après avis du Conseil national de la chasse et de la faune sauvage ».
En effet, la liste établie présente trois groupes.
Le premier contient les espèces classées comme telles sur l’ensemble du territoire national. Elles sont au nombre de six selon l’arrêté du 2 septembre 2016, avec notamment le raton laveur ou le ragondin.
Le second groupe comporte les espèces dans tout ou partie d’un département « établie sur proposition du préfet, après avis de la commission départementale de la chasse et de la faune sauvage réunie en sa formation spécialisée ».
Enfin, le dernier présente les espèces nuisibles localement selon un arrêté préfectoral. Elle n’est appliquée qu’entre le 1er juillet et le 30 juin de l’année qui suit.
D’ailleurs, la révision de la liste concerne le second groupe.
De ce fait, la publication de la liste donne l’autorisation de chasser les espèces qui y figurent. La raison ? Plusieurs motifs sont précisés par le Code de l’environnement :
Lors du précédent arrêté du 3 juillet 2019, le Ministère a notamment décidé que « la belette, la fouine et la martre peuvent être piégées toute l’année ». Ce dernier a également classifié d’autres espèces comme pouvant occasionner des dégâts : le renard, le corbeau freux, la pie bavarde, etc.
Début juin, une rencontre devant le Conseil national de la chasse et de la faune sauvage a donné lieu à un premier arrêté. De ce fait, les différents départements ont présenté, après avis des chasseurs et agriculteurs, les animaux qu’ils demandent d’intégrer à la liste.
En marge de celle-ci, une association militante, la Société française pour l’étude et la protection des mammifères, avait en début d’année diffusé un communiqué. Elle proposait de retirer de la liste cinq espèces qui doivent être préservées. Selon l’association, ces animaux « nous rendent service en consommant des rongeurs et des insectes ravageurs de cultures ».
En conclusion, la nouvelle version de la liste qui couvrira la période jusqu’à fin juin 2026 sera publiée au plus tard en juillet 2023. Elle ferra sans doute une nouvelle fois débat.
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Sources :
https://www.legifrance.gouv.fr/codes/article_lc/LEGIARTI000037125721/
