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Le radon : un danger invisible qui menace notre santé

Dans notre quête d’un environnement de vie sain, nous sommes souvent confrontés à des menaces invisibles. Parmi celles-ci, le radon se distingue comme un danger particulièrement insidieux. 

Ce gaz radioactif, incolore et inodore, est présent partout dans les sols, mais se concentre davantage dans les régions aux sous-sols granitiques et volcaniques. Sa capacité à s’accumuler dans les espaces clos, notamment dans nos habitations et lieux de travail, en fait un risque sanitaire majeur souvent sous-estimé.

Qu’est-ce que le radon et quelles sont ses origines ?

Le radon est un élément naturel, issu de la désintégration de l’uranium présent dans la croûte terrestre. Il persiste sous forme gazeuse dans les conditions normales de température et de pression, ce qui lui permet de se diffuser facilement à travers le sol et de pénétrer dans nos bâtiments. Les régions géologiques riches en granite ou en roches volcaniques sont particulièrement propices à des concentrations élevées de radon.

Où peut-on le trouver ?

Le radon peut être trouvé partout sur le territoire, mais sa concentration varie considérablement d’un endroit à l’autre. On peut le trouver :

  • Dans tous les types de bâtiments, avec des concentrations allant de quelques becquerels par mètre cube (Bq.m-3) à plusieurs milliers.
  • Plus fréquemment dans les zones géologiques présentant des teneurs élevées en uranium dans le sous-sol, notamment :
    • Les massifs granitiques (massif armoricain, massif central)
    • Certaines formations volcaniques
    • Certains grès et schistes noirs
  • Dans les régions classées en catégorie 3 selon la cartographie de l’IRSN, où plus de 40% des bâtiments dépassent 100 Bq.m-3 et plus de 10% dépassent 300 Bq.m-3.
  • Dans les zones présentant des caractéristiques géologiques particulières, comme :
    • Les régions traversées par des failles importantes
    • Les zones avec des ouvrages miniers souterrains
  • Même dans les régions à faible potentiel radon (catégorie 1), où environ 20% des bâtiments dépassent tout de même 100 Bq.m-3.
  • Dans les territoires d’outre-mer, notamment en Guyane française, en Polynésie française et à Mayotte, où certaines formations géologiques présentent un potentiel radon élevé.

 

Il est important de noter que la présence de radon peut varier considérablement même au sein d’une même commune, en fonction des caractéristiques géologiques locales. La cartographie par commune donne une indication de la probabilité de trouver des concentrations élevées de radon, mais ne reflète pas nécessairement la réalité pour chaque bâtiment individuel.

radon
Source : IRSN
radon
Source : sante-travail-saint-malo.org/le-radon

Quels sont les risques sanitaires liés au radon ?

L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) a sonné l’alarme : le radon est responsable de la plus grande part de l’exposition humaine à la radioactivité, soit 43% du total. Plus inquiétant encore, il est reconnu comme un cancérogène pulmonaire avéré pour l’homme. Le Centre International de Recherche sur le Cancer l’a classé comme tel dès 1987, et les études n’ont cessé de confirmer sa dangerosité depuis.

En France, les autorités sanitaires estiment que la radioactivité du radon serait à l’origine de 5 à 12% des décès par cancer du poumon, ce qui en fait la deuxième cause de cancer pulmonaire après le tabagisme. Cette statistique alarmante souligne l’urgence d’une prise de conscience collective et d’actions concrètes pour réduire l’exposition à ce gaz nocif.

Que dit la réglementation et quelles sont les mesures préventives contre le radon ?

Face à cette menace, la France a mis en place un cadre réglementaire strict. Pour les lieux accueillant du public et les espaces de travail, la valeur recommandée est fixée à 300 Bq/m3* (becquerels par mètre cube). Cette unité de mesure permet d’évaluer la concentration de radon dans l’air.

La réglementation impose des mesures systématiques de ce polluant dans les zones à risque. En cas de dépassement avéré, des actions correctives doivent être mises en place. Cette approche proactive vise à réduire l’exposition de la population au radon et, par conséquent, à diminuer les risques sanitaires associés.

Quelle méthode SHB utilise-t-elle pour lutter contre le radon ?

L’approche SHB propose une démarche en plusieurs étapes :

  • Pré-étude : analyse du contexte géologique et architectural du bâtiment.
  • Diagnostic : mesures précises des concentrations de radon.
  • Analyse : interprétation des résultats et identification des sources d’infiltration.
  • Préconisations : élaboration d’un plan d’action personnalisé.
  • Mise en œuvre : application des solutions techniques adaptées.
  • Suivi : contrôles réguliers pour garantir l’efficacité à long terme.

La mesure du radon peut être réalisée en auto-contrôle grâce à des dosimètres passifs, placés dans les lieux occupés plus d’une heure par jour. Cette méthode simple permet un premier niveau de surveillance accessible à tous.

Parmi les techniques de remédiation, la mise en surpression du bâtiment s’est révélée particulièrement efficace. Cette méthode consiste à créer une pression positive à l’intérieur du bâtiment, s’opposant ainsi aux remontées de radon depuis le sol. De plus, l’apport d’air neuf permet de diluer le radon éventuellement présent, réduisant sa concentration à des niveaux acceptables.

Source : ventilairsec

Quels sont les avantages de la Ventilation Mécanique par Insufflation (VMI) ?

Au-delà de son efficacité contre le radon, la VMI offre de nombreux bénéfices pour la qualité de l’air intérieur et l’efficacité énergétique du bâtiment :

  • Filtration de l’air entrant : L’air « neuf » est filtré par des systèmes à haute efficacité, éliminant une grande partie des particules et allergènes.
  • Renouvellement d’air optimisé : Le système ajuste le débit d’air en fonction de l’humidité et de l’occupation des locaux, assurant un air toujours frais sans gaspillage énergétique.
  • Évacuation des polluants : La circulation d’air facilite l’élimination des polluants physico-chimiques et biologiques, contribuant à un environnement intérieur plus sain.
  • Performance énergétique améliorée : La déstratification** de l’air, c’est-à-dire l’homogénéisation de sa température dans le volume, permet de réduire la consommation énergétique du bâtiment***.
  • Confort accru : Une meilleure qualité d’air et une température plus uniforme contribuent au bien-être des occupants.

La lutte contre le radon s’inscrit dans une démarche globale de santé environnementale. Des solutions comme la VMI protègent non seulement contre ce danger invisible, mais améliorent aussi la qualité globale de notre habitat. Cette approche concilie sécurité sanitaire, confort et efficacité énergétique.

Agir contre le radon est un exemple concret d’action positive pour notre bien-être et celui de la planète. C’est un pas vers un mode de vie plus responsable, où la qualité de notre environnement immédiat devient une priorité collective.

 
*La concentration en radon dans l’air s’exprime en becquerels par mètre cube (Bq/m3
**Homogénéisation de la température d’une pièce, la sensation de confort thermique est meilleure
***L’air plus sec demande moins d’énergie pour être traité